Déception du jour (bagues J-0)
RV chez l'orthodontiste ce matin. Bien évidemment, je n'en ai pas dormi de la nuit, pour finir par râler en me levant parce que j'avais changé d'avis.
Bien sûr, mon chéri m'a rassurée et m'a rappelé le bien-fondé de l'appareil, sauf que dans ces cas-là, on a du mal à voir l'aspect positif, et à se projeter sur le long terme.
Je prends mon courage à deux mains, et attends sagement au cabinet de l'ortho, sans faire la fière non plus. Je lui pose les dernières questions, il m'explique tout en détail. En voyant ma réticence, il me propose d'y aller progressivement, rien ne presse (enfin, sauf que la mutuelle ne rembourse que deux ans au total, donc quand même !).
Je vérifie qu'il a bien pris des bagues en céramique, sur les 8 dents de devant, donc seules les deux molaires du fond seront métalliques (il me manque une prémolaire de chaque côté). Je vérifie aussi quand les pinces passent devant mon nez que les bagues sont bien transparentes...
La pose est longue (deux couronnes à gauche, le protocole n'est pas le même, et plus long), mais pas douloureuse. Trop bizarre quand il m'enlève l'écarteur et que je sens les bagues sur mes dents, j'avais complètement oublié l'effet que cela faisait (faut dire que c'était il y a plus de 20 ans, il y a prescription...).
Il clipse le fil, et c'est fini (au bout d'une heure tout de même, et juste pour le haut). Pas de douleur, juste une tension sur les dents. Il m'apprend que ce sont des bagues auto-ligaturantes (je comprends maintenant pourquoi je paye aussi cher !), donc pas de risque de coloration, et les dents bougent plus facilement parce que le fil n'est pas bloqué à cause des ligatures.
Je paye pour trois mois et m'en vais. Je ne me regarde pas dans le miroir, j'attends d'être chez moi.
En arrivant, je jette un oeil dans le miroir de l'ascenseur, et là, c'est le drame. Les bagues sont effectivement quasi invisibles, mais vu que je suis à dix centimètres du miroir, et en train de faire des grimaces pour voir jusqu'aux molaires, le sourire n'est pas des plus esthétiques. On voit à peine le fil, par contre les bagues malgré la transparence sont tout de même volumineuses, donc se voient de profil (si je ris à gorge déployée, ce que je ne compte pas faire dans les jours qui viennent !), et puis elles sont aussi assez claires (ou plutôt ce sont mes dents qui sont plus jaunes - c'est parce que je vieillis m'a dit ma dentiste...).
Donc grosse déception en rentrant. Pourtant cela ne se voit pas quand je parle, à moins de rire aux éclats, je suis sûre que les gens ne s'en rendront presque pas compte. Etant issue d'une longue lignée de madeleines, je m'effondre en voyant mes enfants. Petit génie n°1 me console en me disant qu'il m'aimera toujours malgré mon appareil. Petit génie n°2, tellement mal à l'aise de me voir m'effondrer, se met à rire...
Toujours en larmes au téléphone avec mon mari, qui dispute n°2, je me dis après coup qu'il doit s'imaginer quelque chose de monstrueux et doit appréhender son retour à la maison...
Finalement, à force de me regarder "normalement" dans le miroir, en parlant, je me dis que cela ne se voit pas tant que ça, et qu'il vaut mieux assumer et rire aux éclats plutôt que de bouder ou mettre sa main devant sa bouche (ça fait tout de suite plus suspect).
Par contre, malgré le doliprane, les dents sont bien sensibles, mais je ne le sens que quand j'essaie de mâcher (vivent les gâteaux au fromage blanc, la soupe et les glaces !). Pourtant j'ai la tête qui tourne et envie de vomir, mais je pense qu'il y a aussi une bonne part de psychologique qui craint ma journée de travail demain, et les deux ans à venir...
En espérant que la nuit ne soit pas trop difficile, je me dis que je devrais m'y habituer, et qu'on s'en fout des autres ! Et puis je devrais déjà être blindée avec deux enfants différents...
En prime, deux photos : ce matin, avant la pose des bagues, et cette après-midi avec le haut (céramique Damon Clear)